Les interventions en séance

Budget
Vincent Delahaye 31/07/2012

«Projet de loi de finances rectificative pour 2012-Vote sur l՚ensemble»

M. Vincent Delahaye

Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, nous avons hâte d’être à l’automne ! (Exclamations ironiques sur diverses travées.) J’aurais bien aimé que nous ayons des débats de fond à l’occasion de cette session extraordinaire, et je pensais que le Gouvernement s’y était préparé. Or seule la TVA sociale a fait l’objet d’une discussion approfondie. Je m’en réjouis, car ce débat, j’en suis convaincu étant optimiste de nature, a pu faire évoluer les esprits, à droite comme à gauche. J’aurais aimé que le Gouvernement propose des réductions de dépenses. Ma collègue Nathalie Goulet avait déposé un amendement allant dans ce sens, sur les ambassadeurs thématiques, amendement dont j’étais cosignataire et qui a été adopté par le Sénat. Je regrette que la commission mixte paritaire soit revenue sur cette disposition. Quoi qu’il en soit, j’espère que nous aborderons le chapitre de la réduction de la dépense publique à la rentrée. J’espère également que nous aborderons la question de la compétitivité de l’économie française et de la création d’emplois. Je ne vois rien dans ce projet de loi de finances rectificative qui aille dans ce sens. En revanche, je vois bien que ce texte ne contient pas exclusivement des mesures destinées à taxer les riches ; y figurent des mesures qui taxeront les Français en général, notamment les classes moyennes. J’y vois aussi beaucoup de dispositions un peu particulières, pour ne pas dire démagogiques, comme la diminution de la rémunération du Président de la République et du Premier ministre, mesure assez symbolique qui représentera 96 000 euros d’économies… J’y vois enfin une surcharge inutile et injustifiée pour les collectivités locales, avec l’augmentation de la cotisation au CNFPT, le Centre national de la fonction publique territoriale. Je regrette que l’on n’ait pas maintenu, comme l’avait souhaité la Cour des comptes, le taux de 0,9 %. J’attends donc avec impatience la loi de finances initiale à venir pour pouvoir me prononcer sur le fond de la politique du Gouvernement, puisqu’on nous a annoncé des débats fouillés et de nombreuses mesures importantes. Pour l’heure, malgré toutes les discussions que nous avons eues, je ne saurais me faire un jugement définitif. Telles sont les raisons pour lesquelles je voterai contre ce texte, comme une très grande majorité du groupe UCR. (Applaudissements sur de nombreuses travées de l’UCR et sur les travées de l’UMP.)