Les interventions en séance

Affaires sociales
Nathalie Goulet 23/07/2014

«Projet de loi pour l՚égalité réelle entre les femmes et les hommes-Explication de vote sur l՚ensemble»

Mme Nathalie Goulet

Madame la présidente, madame la ministre, mes chers collègues, je n’avais pas l’intention d’intervenir, car tout semble avoir été dit sur ce sujet. Toutefois, après avoir écouté certains orateurs, j’ai envie de prendre la parole, me référant à mon parcours personnel. Tout d’abord, nous préférons toutes le combat aux quotas. Néanmoins, sans quotas, il est parfois difficile de mener des combats, car les obstacles que rencontrent les femmes pour parvenir aux responsabilités sont nombreux. C’est l’épreuve du 110 mètres haies, où il faut affronter des hommes élus depuis longtemps, et parfois passer sous les fourches caudines des partis politiques. Le mode de scrutin adopté permettra de compter davantage de femmes au sein de cet hémicycle. Ensuite, si beaucoup d’entre nous n’ont pas rencontré de problèmes, d’autres doivent au contraire batailler. C’est donc par solidarité que je voterai ce texte. Je rappelle simplement à notre assemblée que des jeunes filles nigérianes ont été kidnappées par Boko Haram voilà aujourd’hui cent jours. Dans certains pays du monde, le fait d’être une femme n’est pas simple à assumer. Alors que nous-mêmes bénéficions de conditions extrêmement faciles pour exercer nos droits, nous devons penser à celles pour qui le sort n’a pas été aussi favorable. Par ailleurs, je connais les problèmes liés aux pensions alimentaires, puisque j’y ai été confrontée dans une vie antérieure, mon ex-compagnon ne les ayant pas payées durant dix-huit ans. Ce texte permettra sûrement d’améliorer un certain nombre de choses en la matière. Enfin, je veux rendre hommage au travail de Muguette Dini, qui a décidé de ne pas solliciter un nouveau mandat, qu’elle aurait d’ailleurs sûrement obtenu haut la main. Elle est une voix posée, délicate et énergique dans le cadre de la défense de nombreux droits, on l’a encore vu voilà quelques semaines lors des débats sur les violences faites aux femmes. Elle nous manquera dans cet hémicycle.