Les interventions en séance

Institutions
François Zocchetto 02/07/2013

«Rappel au règlement sur les sessions extraordianaires»

M. François Zocchetto

Mon rappel au règlement se fonde également sur les articles 36 et 29 du règlement du Sénat. M. le président du Sénat a en effet salué le travail de la Haute Assemblée durant la session écoulée. De fait, il est bien légitime que les efforts des uns et des autres soient salués, mais je ne suis pas convaincu que cette ardeur qui a été la nôtre soit compatible avec notre souhait réaffirmé de lutter contre la production excessive de normes. S’agissant de la session qui s’ouvre, et dont le qualificatif « extraordinaire » est en effet de moins en moins mérité tant ces sessions deviennent récurrentes, je voudrais souligner les quatre points suivants, qui reflètent les difficultés rencontrées par les parlementaires et par les collaborateurs du Sénat pour travailler dans les conditions qui nous sont imposées. Premièrement, entre le 2 juillet et le 26 juillet, il est prévu, selon mes calculs, que nous étudiions quarante-deux textes. C’est trop ! Ce n’est pas sérieux, et il vaudrait mieux employer le verbe « évacuer » plutôt que le verbe « étudier ». Deuxièmement, chacun le constatera, la charge de travail est mal équilibrée selon les semaines. Ainsi, on compte des semaines comportant des séances de nuit, cependant que nous travaillons en pointillé à d’autres moments – en quelque sorte, il s’agit de ce temps partiel auquel nous reprochons à certaines professions de recourir. Troisièmement, des déséquilibres apparaissent à l’intérieur même des semaines de travail. L’examen de nombreux textes importants commence le mercredi soir, voire le jeudi, pour se poursuivre parfois jusqu’au samedi. Quatrièmement, j’évoquerai moi aussi les modifications incessantes de l’ordre du jour, qui remettent en cause le calendrier fixé par la conférence des présidents. Ainsi, ces derniers jours, nous avons reçu deux lettres modificatives sans que celle-ci se soit réunie. Vous aurez compris, monsieur le président, qu’il n’est pas possible de continuer à travailler ainsi. (Applaudissements sur les travées de l’UDI-UC et de l’UMP, ainsi que sur certaines travées du RDSE.)