DANS LES MÉDIAS
LE MONDE : "Sénatoriales : les enjeux du scrutin de dimanche"
Vincent Capo-Canellas
25/09/2017
Les Républicains devraient rester le premier groupe au Sénat, En marche! a dû réviser à la baisse ses ambitions
La droite en pole position Seuls bémols pour le groupe LR : l'existence de nombreux candidats dissidents à droite et la création d'un nouveau groupe, programmé au lendemain du 24 septembre. Selon les informations du Monde, des sénateurs juppéistes ont formalisé la création d'un groupe constructif au Sénat du même type que celui créé fin juin à l'Assemblée nationale, afin d'incarner une droite modérée, bienveillante avec le pouvoir (Le Monde du 23 septembre). Loin de la ligne d'opposition radicale, incarnée par M. Retailleau.
Les socialistes veulent limiter la casse Défaits à la présidentielle et décimés aux législatives, les socialistes veulent profiter de ce scrutin pour relever la tête. Avec 86 sièges (dont 46 renouvelables), le groupe présidé par Didier Guillaume devrait inévitablement perdre des sièges en raison du corps électoral, qui lui est défavorable, le PS ayant perdu de nombreux élus lors des municipales de 2014. « On va tenter de limiter la casse », explique-t-il, en se fixant l'objectif de détenir « entre 50 et 55 membres » à l'issue du scrutin. Une fourchette volontairement basse car selon les spécialistes du Sénat, les socialistes devraient plutôt se maintenir au-dessus des 70 sièges, restant - de loin - le deuxième groupe. Eux aussi ont tenté d'exploiter la colère des élus contre M. Macron à leur profit pendant la campagne, à l'instar de l'ex-ministre Patrick Kanner, tête de liste PS dans le Nord, qui s'est posé sans relâche en défenseur des collectivités locales.
Le groupe Union centriste veut rester sur le podium Ce groupe, qui rassemble les multiples chapelles du centre (UDI, MoDem, Nouveau Centre, Alliance centriste...), était jusque-là la troisième force de l'Hémicycle et devrait le rester. Dotée de 42 membres (dont 19 renouvelables), cette composante de la majorité sénatoriale devrait sortir renforcée du scrutin. « On espère gagner cinq ou six sièges », explique son vice-président, Vincent Capo-Canellas, qui pourrait reprendre la tête du groupe, en remplacement de François Zocchetto, qui ne se représente pas en raison de l'interdiction du cumul des mandats. Si une partie des troupes se disait disposée à soutenir le gouvernement en juillet, le contexte a changé. « On a tendu la main à Macron mais il ne l'a pas saisie », explique M. Capo-Canellas. Les centristes du Sénat devraient donc soutenir Gérard Larcher et rester dans la majorité sénatoriale aux côtés de LR.
La République en marche a revu ses ambitions à la baisse Créé par l'ancien socialiste, François Patriat en juin, ce groupe compte 29 membres (dont 19 renouvelables), majoritairement issus du PS. Alors que des responsables macronistes rêvaient, avant l'été, de faire basculer la majorité sénatoriale, les mêmes ont dû revoir leurs objectifs à la baisse, conscients que plusieurs annonces du gouvernement ont mécontenté les élus locaux et que le corps électoral ne leur est pas favorable (En marche! ne dispose ni de maires ni de conseillers municipaux). M. Patriat espère porter son groupe à la deuxième place, en comptant près de 50 élus. Il semble plus probable qu'il en compte au final une dizaine de moins. Quant aux autres formations, l'enjeu pour les communistes sera de maintenir leur groupe. Une tâche ardue car sur ses 18 membres, 16 sont renouvelables. Les radicaux du groupe RDSE, eux, ne devraient pas avoir ce souci : comptant 16 sièges (dont sept renouvelables), ils devraient parvenir à avoir les dix sièges nécessaires pour former un groupe au Sénat