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LE FIGARO : "Taxe d'habitation: Philippe annonce que la Conférence des territoires aura lieu au Sénat"
François Zocchetto 05/07/2017

La Conférence nationale des territoires, qui doit notamment aborder le chantier de la baisse de la taxe d'habitation, se tiendra au Sénat, a annoncé mercredi Édouard Philippe devant les sénateurs, nom...

La Conférence nationale des territoires, qui doit notamment aborder le chantier de la baisse de la taxe d'habitation, se tiendra au Sénat, a annoncé mercredi Édouard Philippe devant les sénateurs, nombreux à s'inquiéter de l'impact de cette réforme sur les finances locales. Selon des sources parlementaires, cette conférence, promise par Emmanuel Macron lorsqu'il était candidat, se tiendra le 17 juillet. La suppression de la taxe d'habitation, qui devrait bénéficier à 80% des contribuables, suscite l'inquiétude des maires, malgré la promesse de M. Macron de compenser par des fonds d'État le manque à gagner des communes. "Je sais cette réforme attendue par les contribuables, mais redoutée par les élus", a reconnu le Premier ministre devant le Sénat. "Parlons-en avec le Sénat, et avec le comité des finances locales pour réformer cet impôt, qui n'est pas le plus juste, sans porter atteinte à l'autonomie financière des collectivités territoriales", a-t-il dit. "Ce sujet fiscal, comme celui de la dépense publique, seront évidemment au coeur de la prochaine Conférence nationale des territoires", a poursuivi le Premier ministre, pour sa première intervention devant le Sénat.
M. Philippe est également revenu sur le calendrier de la réforme de la taxe d'habitation. Mardi pour sa déclaration de politique générale, il s'était contenté de dire que celle-ci aurait lieu "d'ici la fin du quinquennat". "D'ici la fin du quinquennat, ça ne veut pas dire qu'on attend la fin du quinquennat pour faire en sorte que la réforme soit entière, ça veut dire qu'on commence pendant le quinquennat et qu'à la fin du quinquennat, c'est terminé", a insisté M. Philippe au Sénat. "Je le dis parce que peut-être certains hier auraient pu se méprendre sur la portée de mes propos, c'est en tout cas le sentiment que j'ai eu", a-t-il poursuivi. "Nous vous accompagnerons même quand il s'agira de prendre des mesures courageuses et difficiles de réduction de déficit public", lui a assuré François Patriat (En Marche). "Le groupe Union Centriste, a lancé son président François Zocchetto, ne souhaite qu'une chose: le succès du gouvernement". "D'autant plus que le projet porté par le président de la République et le gouvernement est conforme aux valeurs centristes", a-t-il dit. Toutefois il a jugé que les collectivités territoriales "ont moins besoin de compensations que de recettes dynamiques et pérennes". "C'est de cela qu'il nous faudra débattre", a-t-il ajouté.  Pour Didier Guillaume (PS), "ce sont les actes qui permettront de vous juger". Énonçant "une triple exigence", de justice sociale, économique, européenne et démocratique, il l'a assuré de la "vigilance et l'exigence" de son groupe "pour faire réussir notre pays et mieux protéger les Français". Soulignant que son groupe se situe dans l'opposition et qu'il entend "exercer pleinement" ses droits, Philippe Dallier (LR) a annoncé que "si vos décisions nous semblent aller dans le bons sens nous vous accompagnerons, si c'est l'inverse, bien évidemment nous nous y opposerons". "Nous avons beau tendre l'oreille, ce n'est pas le souffle du renouveau que nous entendons, mais des refrains usés", a déclaré de son côté Pierre Laurent (PCF). "La nouvelle orchestration n'y change rien", a-t-il ajouté. Selon lui, "pour révolutionner notre politique, il aurait fallu envoyer un signal clair de rupture avec la dérive présidentialiste de notre régime", dont "un signal de confiance au Parlement, et non une convocation à Versailles".