DANS LES MÉDIAS

LES ÉCHOS : "Les élus locaux très remontés contre le gel de 300 millions d'euros"
Nathalie Goulet 03/08/2017

Plusieurs fonds d'investissement des collectivités sont touchés en 2017.

MATTHIEU QUIRET
Les chicaneries entre l'Etat et les collectivités continuent. Le gouvernement a confirmé mercredi l'annulation de 300 millions d'euros de crédits 2017 de l'Etat en direction des collectivités, une information dévoilée par « Libération » . Bercy a ciblé avant tout les crédits d'investissement des élus locaux en leur ôtant 216 millions d'euros sur le fonds de soutien à l'investissement local, une poche de 1 milliard que le précédent gouvernement avait mise en place pour compenser la baisse des dotations. Le gel concerne aussi la dotation d'équipement des territoires ruraux (DETR) que les préfets distribuent aux maires des villages et des petites villes de moins de 30.000 habitants pour abonder leurs chantiers et leurs petits projets. Mais les quartiers urbains sont aussi touchés par 46,5 millions retirés à la politique de la ville et 35 millions sur d'autres lignes liées à l'aménagement du territoire. Le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, a relativisé la portée de ces coupes budgétaires, parlant  « de mesures d'annulation de crédits sur des opérations non réalisées, pas de baisses de dotations disponibles pour accompagner les collectivités locales » .  « Il s'agit pour l'essentiel de crédits non engagés, non mobilisés, donc c'est un exercice plus comptable que politique » , a-t-il plaidé.  Appel au « bras de fer »  Reste que ces amputations de crédits ne faciliteront pas le timide redémarrage des investissements des collectivités enregistré depuis le début de l'année. L'annonce a fait bondir les élus locaux. Olivier Dussopt, président de l'Association des petites villes de France et maire PS d'Annonay, a déploré que  « pour la politique de la ville, la réduction représente 11 % des crédits d'intervention que l'Etat avait prévus pour 2017 » . Carole Delga, la présidente PS de la région Occitanie-Pyrénées-Méditerranée a jugé que ce décret  « pris dans notre dos, deux jours après » la Conférence des territoires au Sénat, est  « un signal très négatif de la part du gouvernement vis-à-vis des élus locaux » . La sénatrice centriste Nathalie Gouleta appelé  « tous les élus des territoires ruraux » à  « engager ensemble un bras de fer » .