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LES COMMUNIQUÉS
Economie et finances, Politique générale
30/04/2014
«Jean ARTHUIS - Programme de Stabilité - « Ce programme de stabilité ne doit pas être que de la communication ! »»
Jean ARTHUIS - Programme de Stabilité - « Ce programme de stabilité ne doit pas être que de la communication ! »
Jean Arthuis, sénateur de la Mayenne, vice-président de l’UDI, est intervenu ce jour en séance à l’occasion du débat sur le programme de stabilité : « Nécessité de relancer la compétitivité, d’assainir les comptes publics, le constat est le bon, nous ne pouvons nous y opposer. Mais dans le contenu des propositions, déjà vues, déjà entendues, on reste dans le flou. Le compte n’y est pas. Où sont les réformes structurelles ? Ce programme de stabilité ne doit pas être que de la communication. Nous ne pouvons vous signer un chèque en blanc. »
Pour le sénateur de la Mayenne, la situation de la France est suffisamment grave pour se concentrer sur un seul objectif : remettre le pays d’aplomb. « Cela est de votre responsabilité et de notre devoir » a ajouté Jean Arthuis qui a exhorté le Gouvernement à faire preuve d’audace. « Sans cette audace, l’essence de ce que je crois être le courage en politique, la France est condamnée à devenir l’homme malade de l’Europe. Et cela nous ne pouvons nous y résigner. »
« Les gouvernements successifs n’ont pas eu le courage d’assumer leurs responsabilités. En nous servant de protection, l’Europe nous a permis de jouer les prolongations. Sans l’Europe, sans l’euro, nous n’aurions jamais à ce point pu présenter tant de budgets en déséquilibre. » poursuit le sénateur.
Jean Arthuis regrette également que Manuel Valls ne se souvienne pas de ses propositions en faveur de la TVA sociale, abandonnées lors des primaires socialistes : « Si nous voulons relancer la compétitivité de notre pays, nous devons abaisser les charges des entreprises avec la mise en place d’une TVA sociale et assouplir le droit du travail en instaurant une plus grande flexibilité. »
Revenant sur le flou du contenu des propositions de ce programme, le sénateur regrette de n’y avoir trouvé aucune réforme structurelle : « Nous devons sortir du déni de réalité. Nous ne pourrons réduire de 50 milliards d’euros le montant des dépenses publiques sans s’interroger par exemple sur la durée du temps de travail. La remise en cause des 35h00 dans les trois fonctions publiques doit contribuer à cet effort. »
Sur les collectivités territoriales, le sénateur, s’il qualifie les intentions de louables, trouve la méthode ahurissante : « Pourquoi avoir réintroduit la clause de compétence générale en décembre dernier pour la supprimer maintenant ? Pourquoi avoir modifié le mode de scrutin pour les cantonales pour vouloir maintenant supprimer les départements ? »
Jean Arthuis a demandé un moratoire sur les normes qui étouffent les collectivités : « Ayons le courage de remettre en cause le nombre de normes. L’innovation doit prendre corps dans la sphère publique. »
« Nous avons besoin de réformes immédiates, pas en 2021. Ce pacte a le mérite d’exister et vous avez le mérite de commencer enfin à poser les bonnes questions. Mais il reste encore des efforts à faire et à mettre en œuvre les véritables réformes structurelles que nous, centristes, appelons de nos vœux depuis trop longtemps. »