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Yves Pozzo di Borgo : « La politique budgétaire européenne doit devenir un levier de développement économique de notre continent. Erasmus en est l’un des piliers »

A l’occasion de l’examen du PLF pour 2013, Yves Pozzo di Borgo, sénateur de Paris, est intervenu sur le budget européen. Le sénateur de Paris s’insurge contre « les dérives et les cafouillages qui entachent les négociations relatives au prochain budget pluriannuel de l’Union. » Le sénateur de Paris est revenu notamment sur le programme Erasmus : « Aujourd’hui les bourses d’études sont de plus en plus difficiles à financer et leur tarissement menace à moyen terme la survie du programme. » Or, on peut constater que le fossé se creuse de plus en plus entre les étudiants qui ont l’opportunité de voyager, ceux qui maitrisent une voire deux langues étrangères, et les autres. Pour le sénateur, « Ce fossé se ressent dans tous les milieux sociaux et se retrouve à tous les échelons du marché du travail, au sein des entreprises qui recrutent de plus en plus de membre de leur personnel dirigeant à l’étranger que dans l’administration où il est impensable de se présenter à un concours de catégorie A sans une solide formation et une riche expérience d’une langue étrangère. » Yves Pozzo di Borgo regrette que programme Erasmus ne soit pas plus largement développé, « doublé voire triplé » alors qu’il est « le pionnier dans la construction de l’Europe des cœurs. » : « Erasmus a contribué à tisser des liens d’amitié entre des millions de citoyens européens. Un an après l’adoption par la France du Traité de Maastricht, une véritable révolution était en marche : la naissance d’une citoyenneté européenne qui soit véritablement vécue, ressentie et revendiquée comme telle plutôt qu’une mention sur un passeport. » Yves Pozzo di Borgo considère que Erasmus, au même titre que la PAC, l’Euro ou la Cour de Justice est « l’un des piliers concrets de l’Europe, l’une des politiques qui démontre au quotidien à nos concitoyens que l’Europe s’est avant tout construite pour eux et pas pour alimenter des débats sans fins sur la perte de souveraineté des Etats. » Pour cette raison, le sénateur soutient que « Nous ne pouvons plus nous comporter comme les contempteurs et les débiteurs de la politique budgétaire européenne. Cette dernière doit être responsabilisée avant de pouvoir être véritablement fédéralisée et devenir un levier de développement économique de notre continent. »