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Yves Pozzo di Borgo 28/06/2012

«Yves Pozzo di Borgo, Ancien inspecteur général de l’administration de l’Education Nationale: "Le vrai enjeu de la réforme scolaire c’est l’augmentation du nombre de jours travaillés couplée à une diminution des horaires journaliers"»

Yves Pozzo di Borgo - Sénateur du Groupe Union Centriste et Républicaine– Paris- Ancien inspecteur général de l’administration de l’Education Nationale et de la Recherche

«Le vrai enjeu de la réforme scolaire c’est l’augmentation du nombre de jours travaillés couplée à une diminution des horaires journaliers»
Pour le sénateur Yves Pozzo di Borgo, ancien inspecteur général de l’administration de l’Education Nationale et de la Recherche, l’annonce par le Ministre Vincent Peillon d'allonger à deux semaines pleines les vacances scolaires de la Toussaint sans que les élèves ne perdent des jours de classe dans l’année est une mesure qu’il faut considérer avec prudence. D’une part, l’allongement de quatre jours pleins des vacances de la Toussaint pose la question de l’occupation des enfants issus de familles monoparentales.
En effet, des vacances plus longues conjuguées avec une trop faible offre de services publics récréatifs et le coût des gardes d’enfant entraînent une difficulté réelle sur la question de l’occupation de ces enfants pendant les vacances. D’autre part, dans le cadre du nécessaire effort que doit conduire notre administration pour réduire ses coûts, il faudrait non pas diminuer ni maintenir le temps de travail des enseignants et des élèves, mais au contraire l’augmenter, tout en le répartissant mieux sur l’année. Pour le Sénateur, le vrai enjeu de la réforme scolaire nécessite donc d’augmenter le nombre de jours travaillés tout en diminuant les horaires quotidiens de classe. Les rythmes de l’enfant seront mieux respectés, et l’Etat pourra ainsi poursuivre la rationalisation de ses effectifs, tout en dégageant les marges de manœuvre nécessaires à la revalorisation des salaires et la création de nombreux postes d’encadrement, qui participent à la qualité du service public de l’Education nationale.