Débat sur le Livre blanc de la défense

Jean-Marie Bockel, Sénateur du Haut-Rhin «  La France a-t-elle les moyens de ses ambitions ? La future Loi de programmation militaire le dira »

Jean-Marie Bockel, sénateur du Haut-Rhin, ancien ministre, vice-président de l’UDI est intervenu ce jour au Sénat lors du débat sur le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale.   Prolifération des armes de destruction massive, terrorisme, nouvelles menaces à l’image des cyberattaques … Jean-Marie Bockel s’interroge sur les réponses à ces risques proposées par le Livre blanc : « Peuvent-elles permettre à la France de dépasser son horizon stratégique pour conserver sa place de puissance régionale à rayonnement mondial ? »   Le sénateur est revenu sur trois fonctions prioritaires évoquées par le Livre Blanc, à savoir la protection de nos ressortissants et de notre territoire, la dissuasion nucléaire et la capacité d’intervention. Il a, à ce titre, souligné l’impact de l’opération au Mali : « Cette intervention a clairement démontré la nécessité pour notre pays de disposer d’une force de réaction rapide et de troupes pré-positionnées, remises en cause il y a peu pour raisons budgétaires. »   Jean-Marie Bockel préconise une véritable stratégie européenne en matière de défense : « L’action de la France est étroitement liée à celle de nos partenaires, et l’Union européenne est un échelon essentiel pour inscrire notre action. Un véritable Livre blanc européen définissant les intérêts stratégiques de l’UE aurait tout son sens.  »   Comme beaucoup de ses collègues, le sénateur a fait part de son inquiétude quant à la suppression annoncée de 24.000 postes supplémentaires d'ici 2019, dont les conséquences pourraient être dramatiques en termes de capacité opérationnelle. Aussi, dans un contexte budgétaire particulièrement rude, Jean-Marie Bockel propose de renforcer la réserve opérationnelle et citoyenne qui contribue d’ailleurs au lien armée - nation.   Le sénateur a également rappelé que « L'industrie de défense est garante de notre indépendance stratégique. Elle est porteuse d'emplois et elle contribue au dynamisme de notre économie et au rétablissement de notre balance extérieure via les exportations. »   Concernant la cyberdéfense, Jean-Marie Bockel a tenu à saluer les dispositions du Livre blanc qui reprennent un certain nombre des mesures qu’il avait préconisées dans son rapport d’information du Sénat.   Finalement, la France a-t-elle encore les moyens de ses ambitions ? Pour Jean-Marie Bockel, seule la future Loi de programmation militaire, qui traduira en termes de budget les arbitrages en matière d’effectifs et de matériels, permettra de juger de l'impact réel du Livre blanc sur nos armées françaises. Le Groupe centriste sera particulièrement attentif à son examen. « Il en va de la pérennité de notre outil défense, de la poursuite de nos ambitions sur la scène internationale, et in fine de l’indépendance stratégique de notre pays.»

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