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Agriculture et pêche
Anne-Catherine Loisier 25/11/2016

«Anne-Catherine Loisier sur l'avenir de la filière élevage : « Il est temps de fonder un nouveau pacte entre l’agriculture et le Gouvernement »»

Anne-Catherine Loisier, sénatrice de la Côte d’Or, est intervenue au Sénat dans le cadre d’un débat sur la sauvegarde et la valorisation de l’élevage, 1er secteur de production agricole. Pour la sénatrice, il faut « fonder un nouveau pacte entre l’Agriculture et le Gouvernement, en capacité de redonner confiance et espoirs à nos éleveurs, de les aider à renouveler notre modèle agricole et à relever les défis cruciaux de ce siècle ».

«Par sa diversité et son maillage territorial, l'élevage est un pilier de l'architecture économique, sociale et paysagère de la ruralité », rappelle Anne-Catherine Loisier.  

« Pourtant, les éleveurs n’ont jamais autant souffert ! Production à perte, poids des charges sociales, endettement élevé, revenus bas voire négatifs, perte d'attractivité du métier, reprises d’exploitations familiales en chute, mauvaises relations commerciales entre l’amont et l’aval, chute des prix, perte de compétitivité, manque de cohérence et de dynamisme à l’export… Nombreux sont ceux qui ne parviennent plus à vivre de leur travail. Est-ce bien là la France que nous voulons ? ».   La France a beau être le premier bénéficiaire du budget de la PAC, avec 400 milliards d’euros de budget total sur la période 2014-2020, les distorsions de concurrence sont telles que les éleveurs français n'arrivent plus à positionner leurs productions. A cela s’ajoute, des évolutions sociétales qui bousculent les équilibres et remettent en cause la viabilité des élevages. La baisse de la consommation nationale de viande, enclenchée depuis les années 2000 en témoigne : « Tendance de fond ou effet de mode? L’avenir le dira mais les proportions qu'elle prend aujourd'hui interdisent de l'ignorer », a-t-elle affirmé.   Pour la sénatrice, « la filière de l’élevage doit aujourd’hui se réorganiser pour mieux répondre aux enjeux à venir : comment répondre durablement au défi alimentaire mondial, sans appauvrir nos sols ou menacer les équilibres naturels de la planète ? »  

Sur ce point, Anne-Catherine Loisier a souligné que les éleveurs français ont un temps d'avance sur leurs concurrents : « Je pense à l’agro-écologie, les efforts de qualité et de traçabilité, la méthanisation, les fermes à énergie positive, la séquestration du carbone dans les sols avec le plan 4 pour 1000, initié par la France lors de la COP 21, le concept "one health" porté par l’INRA qui vise à appréhender de manière intégrée santé humaine, santé animale et gestion de l'environnement. »    Anne-Catherine Loisier a donc demandé au ministre de l’Agriculture ce qu’il préconise « pour préserver notre filière française, en quoi le CETA est-il une opportunité pour notre élevage et ce qu’il en sera de la prochaine carte des aides PAC pour les éleveurs des zones les plus fragiles ».   Pour la sénatrice, « nous ne pouvons pas laisser notre agriculture familiale productive, fleuron de notre économie, s’anéantir, et notre alimentation nous échapper au profit d'une industrie agro-alimentaire mondialisée qui ne répond pas à nos critères de qualité de production ».