Jean-Marie Bockel, Sénateur du Haut-Rhin : « Une coopération pénale internationale nécessaire pour garantir sécurité et respect des principes de l’Etat de Droit à nos concitoyens »
Jean-Marie BOCKEL, Sénateur du Haut-Rhin, ancien ministre, a présenté les conclusions de son rapport «
Golfe de Guinée : la prévention des conflits à l’épreuve de Boko Haram » le mercredi 15 avril, devant la Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées.
Le rapport, co-écrit par les Sénateurs LORGEOUX et TRILLARD, met en avant deux menaces majeures pour la région: la
piraterie maritime et les
actions de groupes terroristes, en particulier Boko Haram.
Monsieur BOCKEL a tout d’abord dépeint
une région stratégique mais fragile. Il a évoqué la
richesse de cette région en termes de ressources naturelles: potentiel agricole, ressources halieutiques, ressources minières, hydrocarbures. Environ 10% du pétrole importé en Europe provient de cette région. Il est donc «
essentiel, pour ces pays, mais aussi pour la France, l'Europe et le reste du monde, de sécuriser les voies de communications, [qui] permettent à ces pays d'exporter leurs ressources ».
Il a souligné la
multiplicité des menaces qui pèsent sur le développement des pays du Golfe de Guinée, «
l’une des trois zones de piraterie dans le monde ». Cette
piraterie,
« susceptible de toucher l’ensemble du trafic maritime », est
de plus en plus sérieuse et violente (vols de cargaisons mais aussi prises d’otages). Il a précisé que
la piraterie constitue souvent le ferment de trafics beaucoup plus importants et déstabilisants : «
le trafic d’armes, d’êtres humains, de déchets, de diamants ou encore de stupéfiants ». Ces menaces diverses et transnationales peuvent constituer le
terreau d'activités criminelles et terroristes susceptibles de compromettre la stabilité, le développement et le commerce.
Monsieur BOCKEL a ensuite dépeint la situation du
Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique,
dont l’évolution globale est primordiale pour la stabilité, la sécurité régionale et la prévention des conflits. Le Nigeria est la première puissance économique du continent mais connaît de profonds déséquilibres : grande dépendance vis-à-vis de la rente pétrolière, pauvreté massive, corruption et inégalités sociales et territoriales abyssales.
Le rapport précise que la
prévention des conflits de la région, et la réponse aux actions de Boko Haram, relèvent principalement de la
responsabilité des États concernés. Néanmoins,
l’appui de la communauté internationale est crucial. Pour être efficace, celui-ci doit être coordonné et mettre en place des actions concrètes, comme le fait la France au travers des opérations Corymbe et Barkhane.
Il est nécessaire de
s’attaquer aux causes profondes et de ne pas laisser dériver les situations de crise.
Le rapport intégral est disponible à l’adresse suivante :
http://www.senat.fr/rap/r14-410/r14-410.html
