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Europe
23/01/2013

«Jean Arthuis répond à David CAMERON :"Made in Europe or made in England…"»

Jean Arthuis : Sa réponse à David CAMERON

"Made in Europe or made in England…"

Une Europe réformée ou une Europe sans lui, c’est le message qu’a délivré David Cameron lors de son intervention, ce matin. Un appel à la rénovation qui serait emprunt de bon sens si son intention était d’initier un processus gagnant/gagnant. Or c’est la voie opposée que choisit aujourd’hui le gouvernement britannique, projetant un éloignement, voire un retrait définitif de l’UE conditionné par des exigences unilatérales. Il fait ainsi peser un risque sérieux sur l’unité européenne et la philosophie qui l’a rendue possible. La solidarité est indissociable de l’idéal européen auquel l’UDI est si profondément attachée. Le Premier ministre britannique entend en effet réclamer de nouvelles concessions à ses partenaires européens, en demandant le rapatriement de pouvoirs délégués à Bruxelles sur l’emploi, la politique régionale, la police. Il pense que  « L'intérêt national britannique est mieux servi au sein d'une Union européenne flexible, adaptable et ouverte qui ne le contraint pas ». Un premier assaut avait déjà été donné lors du veto au nouveau traité budgétaire européen, évitant qu’une régulation ne vienne brider l’action de la Bourse de Londres. Dans son discours, le Premier ministre britannique a prôné le renforcement des parlements nationaux et le droit pour les Etats de choisir leur degré d’intégration.           Il ne dessine plus l’Europe, mais des Europe. Il se range du côté des eurosceptiques par opportunisme politique, défendant la quote-part britannique alors même que la Grèce, l'Italie,  l'Espagne ou l’Irlande sont en crise, s’en remettant aux aides apportées par les seuls membres de la zone euro. Partisan d'une Europe fédérale, les membres de l’UDI,  dénoncent « le chantage permanent » du locataire du 10 Downing Street sur l'UE. L’attitude de David Cameron est regrettable pour l’Europe. Au lendemain du 50ème anniversaire du Traité de l’Elysée, l’Europe n’a pas seulement besoin d’un couple franco-allemand solide, elle a aussi besoin du Royaume-Uni à ses côtés. Il reste que celui-ci doit sortir de l’ambiguïté.