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Jean-Marie Bockel 22/04/2015

«Jean-Marie Bockel, Sénateur du Haut-Rhin - Présentation du rapport sur «les conséquences humanitaires des actions menées par le groupe terroriste connu sous le nom "d’Etat islamique"»»

Jean-Marie Bockel, Sénateur du Haut-Rhin - Présentation du rapport sur «les conséquences humanitaires des actions menées par le groupe terroriste connu sous le nom "d'Etat islamique"»

Jean-Marie BOCKEL, Sénateur du Haut-Rhin, ancien ministre, a présenté son rapport sur « Les conséquences humanitaires des actions menées par le groupe terroriste connu sous le nom ‘d’Etat islamique’ » le mardi 21 avril, en séance plénière de l’APCE à Strasbourg. Il a rappelé l’ampleur de la crise humanitaire en Syrie, où le conflit dure depuis déjà quatre ans. En conséquence de cette crise humanitaire sans précédent, 10 à 11 millions de syriens sont réfugiés ou déplacés dans leur propre pays. Il a souligné le niveau inégalé d’horreur qui caractérise le conflit syrien : crimes de guerre, nettoyage ethnique, crimes contre l’humanité, crimes à motivation pseudo-religieuse visant à éradiquer notamment les chrétiens. Monsieur BOCKEL a dépeint la situation dramatique et contrastée des personnes déplacées, qu’il a pu lui-même constater sur place et au contact des réfugiés, dans le cadre de la préparation de son rapport. Il a rendu hommage aux autorités turques, qui font dans les camps de réfugiés un travail tout à fait remarquable, et a précisé que la Turquie atteignait aujourd’hui la limite de ses possibilités. D’autres pays sont moins bien organisés, moins bien dotés en moyens, malgré les efforts qu’ils font et qu’ils ont fait – le Liban, la Jordanie, l’Irak, l’Egypte, ainsi que les pays européens. Il a souligné le travail des organisations internationales, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, la Croix-Rouge, le Croissant-Rouge et de nombreuses ONG, qui permet à des personnes de vivre hors des camps et d’avoir accès à quelques moyens financiers, à des soins, parfois même à l’éducation. Cependant, la situation reste très disparate et, au-delà de la dimension matérielle, il existe un véritable désespoir des populations. La situation des personnes déplacées dans leur propre pays est souvent terrible, notamment près de Damas, où les populations fuyant les milices de « l’Etat islamique » ne peuvent plus recevoir l’aide humanitaire. Il a constaté que, depuis son dernier rapport, la situation devient de plus en plus dramatique et qu’il est urgent que l’Europe réagisse. Il y a un problème de solidarité non seulement européenne mais internationale. Il s’agit notamment d’assurer la sécurité dans la mer Méditerranée, pour « lutter contre les passeurs sans foi ni loi ». « C’est non seulement l’Union européenne qui est interpellée mais la Grande Europe » a précisé Monsieur BOCKEL. «Nous devons tous nous sentir concernés et manifester notre solidarité avec les pays qui bordent la Méditerranée et qui sont les premiers, tels que l’Italie et la Grèce, à recevoir ces réfugiés afin de participer à l’organisation de l’accueil des réfugiés ».