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Défense, Europe
Yves Pozzo di Borgo 21/10/2013

«Yves Pozzo di Borgo appelle à un sursaut politique de la défense européenne»

Yves Pozzo di Borgo appelle à un sursaut politique de la défense européenne

Yves Pozzo di Borgo, sénateur de Paris, est intervenu au Sénat lors de la discussion sur la Loi de programmation militaire –LPM- : « Cette LPM est la constatation que la construction européenne a contribué à pacifier notre continent et qu’il est utile, comme l’ont démontré les opérations en Libye et au Mali, de continuer manœuvres et exercices en Europe. » Malgré cela, le sénateur, européen convaincu, regrette « l’angle mort dans lequel la LPM laisse la défense européenne et l’absence d’ambition européenne qui illustre nos difficultés structurelles à nous projeter dans ce grand projet fédéraliste. » Pour le sénateur, « C’est à l’échelle de notre continent que doit se mesurer une défense adaptée au XXIe siècle. » « Face au désengagement relatif des États-Unis, encore puissance globale, de la scène européenne et moyen-orientale, ce mouvement appelle nécessairement à un saut qualitatif de notre défense continentale. » affirme Yves Pozzo di Borgo. Dans un récent rapport d’information, qu’il a coécrit avec des collègues de la commission des affaires étrangères de la défense et des forces armées, le sénateur a déclaré « la mort clinique de la défense européenne pour en appeler à une véritable Europe de la Défense ». Divergences de doctrine stratégiques entre les Etats membres, inégalités militaires, intérêts nationaux divergents..., l’ambition défensive de l’Europe est réduite à la portion congrue. La mutualisation des moyens ne suffit pas à concevoir une défense européenne. « Désormais, nous avons besoin d’un sursaut politique et d’un saut fédéraliste. La défense européenne ne manquera ni de bras, ni de moyens. Elle manque cependant de l’essentiel. Sans le supplément d’âme nécessaire à la réussite des grandes entreprises politiques, la défense européenne restera un vœu pieux. Nous attendons que la France soit le fer de lance d’une impulsion politique et pas seulement économique et financière. Nous attendons que la France porte cette ambition à l’occasion du Conseil Européen de décembre qui, je le rappelle, sera presque intégralement dédié à la question de l’Europe de la Défense. Nous avons besoin de gestes forts. » a conclu le sénateur.