LES COMMUNIQUÉS

Budget, Economie et finances
François Zocchetto, Vincent Capo-Canellas, Vincent Delahaye 20/11/2014

«Le Groupe UDI-UC - « Un PLF marqué du sceau de l’immobilisme et du manque de sincérité »»

Vincent Delahaye, sénateur de l’Essonne, et Vincent Capo-Canellas, sénateur de la Seine-Saint-Denis, sont intervenus dans le cadre de l’examen du projet de loi de Finances pour 2015. Pour le groupe centriste, ce PLF est marqué du sceau de l’immobilisme et du manque de sincérité.

Vincent Delahaye a l’impression d’un « arrêt sur image » : déficit égal à celui de 2014, taux de croissance toujours proche de 0, recettes surévaluées, efforts insuffisants… Pour Vincent Capo-Canellas, ce budget est un budget de non choix : Le sénateur reproche au Gouvernement son immobilisme : « Vous ne créez pas les conditions de la croissance. Vous faites trop peu, trop tard. Cette politique à la godille n’est plus tenable car de nombreux clignotants sont au rouge. » Vincent Delahaye a dénoncé la politique d’affichage du Gouvernement : « Affichage quand vous chiffrez à près de 8 milliards les efforts sur les dépenses de l’Etat… nous savons tous qu’en réalité ce sont seulement 1,8 milliards. Affichage encore quand vous vous gargarisez des performances sur le solde structurel pour mieux masquer vos échecs sur le solde effectif. Affichage toujours quand vous accusez de mauvaise gestion les collectivités territoriales pour pouvoir mieux leur ponctionner 3,7 milliards. » A l’image de ses collègues du groupe UDI-UC, Vincent Capo-Canellas déplore l’absence de réformes structurelles. « En taxant plus les produits importés pour financer nos charges sociales, la TVA compétitivité, que les centristes appellent de leurs vœux depuis longtemps, permettrait de redonner aux entreprises les moyens d’affronter la concurrence internationale  en diminuant simultanément les charges salariales.  Pour le sénateur de la Seine-Saint-Denis, la solution pour sortir la France de la crise est d’avoir enfin le courage d’entreprendre les réformes structurelles que nos voisins, eux, ont faites : réforme du marché du travail, de l’assurance chômage, de la protection sociale, redéfinition du périmètre des interventions et des missions de l’État… Vincent Delahaye a également appelé le Gouvernement à avoir le courage et l’audace d’engager enfin les vraies réformes : « Baissez les effectifs de l’Etat, entreprenez une vraie réforme territoriale, entamez cette réforme fiscale mille fois annoncée jamais réalisée, évitez les usines à gaz du type CICE qui n’atteint pas ses objectifs. » François Zocchetto, président du groupe UDI-UC, dénonce de son côté un budget qui « manque de sincérité, notamment dans sa dimension Défense, et atteste de la tétanie d’un Gouvernement qui refuse de regarder en face une catastrophe qu’il a lui-même nourrie par deux ans d’immobilisme. » « Le groupe UDI-UC, membre de la majorité sénatoriale » poursuit le chef de file des sénateurs centristes, « soutiendra les initiatives du Rapporteur général qui visent à réduire les déficits, améliorer le solde budgétaire. Nous encouragerons également les efforts de compétitivité en favorisant l’investissement dans les PME. Quant à la baisse des dotations aux collectivités locales, si nous reconnaissons qu’il est normal qu’elles participent à l’effort de réduction des dépenses, nous proposons une meilleure appréciation de leurs efforts en minorant la réduction des dotations à hauteur d’1,2 milliards d’euros, correspondant aux coûts liés aux transferts et aux normes imposés par l’Etat selon l’estimation de la Commission consultative d’évaluation des normes. »