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Affaires étrangères et coopération
Jean-Marie Bockel 17/11/2016

«Jean-Marie BOCKEL au sujet du Gabon : « Comment la France peut-elle contribuer au retour à la démocratie et à la paix civile ? »»

Jean-Marie Bockel, sénateur du Haut-Rhin, a interpellé ce jour à l’occasion des questions d’actualité au Gouvernement le Ministre des Affaires étrangères au sujet de la situation au Gabon : « comment, au regard de notre passé commun et de notre amitié réciproque, la France peut-elle contribuer au retour à la démocratie et à la paix civile au Gabon ? ».

« L’élection présidentielle du 27 août dernier n’a pu consacrer la victoire d’Ali Bongo qu’au prix de la mobilisation de 95 % des électeurs de sa province du Haut-Ogooué qui auraient voté presque unanimement pour le Président-candidat » a rappelé le sénateur.
 
« Personne ne saurait être dupe d’un tel résultat. D’ailleurs, la France, l’Union Européenne et les Etats-Unis ont émis un doute sérieux sur la défaite proclamée de Jean Ping qui, en réalité, a largement gagné cette élection » a-t-il déclaré.
 
Depuis, le Gabon connait des troubles graves pour ses institutions et pour sa population, la violence se répand dans le pays : « le siège de campagne de Jean Ping a été attaqué à l’arme lourde. Des arrestations ont eu lieu, elles se poursuivent encore. On dénombre des dizaines de morts et autant de disparus ». Pour le sénateur « cette situation n’est tolérable pour personne ».
 
La décision de la cour constitutionnelle gabonaise, présidée par une proche du pouvoir en place, n’a pas pu ramener l’ordre et le calme à Libreville et dans l’ensemble du pays : « la crise gabonaise est un coin enfoncé dans les reins de la fragile et patiente construction démocratique des pays africains » a souligné Jean-Marie Bockel.
 
« Nous entretenons une relation privilégiée avec le Gabon qui est notre allié et avec qui nous partageons une Histoire commune. Autant il ne nous revient pas d’arbitrer un conflit politique interne à un Etat indépendant, autant monsieur le ministre, la France ne peut rester passive devant un tel déni démocratique » a conclu le sénateur.