LES COMMUNIQUÉS

Jean-Marie BOCKEL - « Le Sénat est prêt à travailler dans un esprit de dialogue avec le Gouvernement » 

Lors de son intervention sur les conditions d’emploi des forces armées lorsqu’elles interviennent sur le territoire national pour protéger la population, le sénateur du Haut-Rhin et ancien ministre, Jean-Marie Bockel, a indiqué au Gouvernement que ce dernier « trouvera au Sénat une oreille attentive à ses propositions si elles vont dans le bon sens ». Pour Jean-Marie Bockel, « notre sécurité intérieure et notre défense nationale ont des moyens très contraints alors que jamais autant de fronts n’ont été ouverts contre la France ces dernières décennies ». Il est « urgent de résoudre ce paradoxe ». De plus, « la situation actuelle a poussé notre pays à innover », innovation qui porte un nom : « l’opération Sentinelle ». Concernant la situation dans les grandes villes, et notamment à Paris, le sénateur a estimé « qu’il faut nous garder du saupoudrage des forces militaires pour mieux les concentrer sur les sites les plus sensibles : les écoles en particulier ». Il ne faudrait pas « céder aux sirènes du tout militaire. […] D’autres forces de sécurité existent, la gendarmerie et la police au premier chef ». La question des « réservistes opérationnels et citoyens » a été soulevée. Ils ont « trop souvent été utilisés par le passé comme une variable d’ajustement budgétaire », ce qui est pourtant « en train de changer » a souligné Jean-Marie Bockel. Le concept « de Garde nationale » a également été évoqué. Le sénateur du Haut-Rhin a suggéré que celle-ci « ait vocation à travailler en étroite collaboration avec nos forces. Elle ne saurait se substituer à nos policiers et nos gendarmes ». Il a appelé, en tant que co-président du groupe de travail sur la Garde nationale, à « mener une réflexion pour définir clairement les missions et les compétences qui seront attribuées à cette Garde nationale ». Enfin, il a salué « l’objectif ambitieux mais atteignable » des annonces faites récemment à l’occasion des premières « Assises de la réserve » et a ainsi indiqué au Gouvernement que « le débat sur cette question avait vocation à se poursuivre » dans un esprit de dialogue et d’ouverture.