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Chantal JOUANNO interpelle le Gouvernement : « Allez-vous enfin réellement réformer le marché du travail ? »

Chantal Jouanno, sénatrice de Paris, a interpellé ce jour le Premier ministre sur l’annonce d’un nouveau plan d’urgence pour l’emploi « qui s’ajoute à la très longue succession de mesures et de plans lancés depuis 30 ans ». « Où sont les mesures structurelles qui viseraient non pas à corriger à la marge les défauts de notre système, mais à réellement le réformer » a demandé la sénatrice qui déplore « une vision extrêmement classique du fonctionnement de l’économie de la part  du Gouvernement ». La sénatrice a rappelé que « à ce jour, le seul résultat du Gouvernement est une très forte hausse du chômage et une atonie de la croissance » et ceci alors même que la croissance repart dans le monde et que nos voisins européens, tout particulièrement l’Allemagne et le Royaume-Uni affichent, depuis 2012, un différentiel de croissance positif et supérieur pour ce dernier de 2 points. Chantal Jouanno a dénoncé un bilan catastrophique sur fond « d’explosion du chômage de longue durée, qui touche aujourd’hui en France 43 % des chômeurs (en 2015), soit 2,417 millions de personnes, aggravant toujours plus le phénomène de relégation sociale ». Pour la sénatrice, les décisions prises, telles que le pacte de responsabilité, n’ont pas suffisamment corrigé les débuts du mandat et tout particulièrement la forte hausse des prélèvements obligatoires sur les entreprises : « contrairement à ce que vous avancez, l’étau n’a pas été desserré ». « Allez-vous enfin réellement réformer le marché du travail, réellement réformer l’emploi ? » a donc demandé Chantal Jouanno à Manuel Valls en listant les pistes de réformes que les sénateurs centristes appellent de leurs vœux : révision des modalités du contrat de travail, diminution de l’ensemble des prélèvements sociaux qui pèsent sur le travail, recours au contrat plutôt qu’à la loi dans l’entreprise. Pour Chantal Jouanno, « la croissance de demain sera inévitablement fondée sur les rénovations des relations de travail, donc du contrat de travail et de la négociation au sein des entreprises ». La sénatrice a conclu sur une mise en garde à l’égard du Gouvernement : « Vous pouvez politiquement esquiver ces sujets, mais le prix, celui d’une économie moribonde et de la relégation sociale, sera encore une fois payé par les plus défavorisés, ceux qui s’enfoncent aujourd’hui dans le chômage de longue durée ».