LES COMMUNIQUÉS
Budget, Défense, Economie et finances, Europe
Catherine Morin-Desailly, Jean-Marie Bockel
13/12/2012
«Débat préalable au Conseil européen - Catherine Morin-Desailly et Jean-Marie Bockel : « Nous espérons pouvoir bientôt prononcer un discours de l’avenir»
Débat préalable au Conseil européen
Catherine Morin-Desailly, sénatrice de la Seine-Maritime,
Jean-Marie Bockel, Sénateur du Haut-Rhin
« Nous espérons, dans un an, pouvoir prononcer non plus un discours de l’urgence
mais un discours sur l’avenir »
Catherine Morin-Desailly, sénatrice de la Seine-Maritime, et Jean-Marie Bockel, sénateur du Haut-Rhin, sont intervenus dans le cadre du débat préalable au Conseil européen. Ils ont rappelé l’attachement des centristes à l’Europe et ont réaffirmé leur espoir de voir se construire une véritable Europe fédérale.
La crise des dettes souveraines malmène les institutions. Pour Catherine Morin-Desailly, «Elle malmène surtout les peuples. Les chiffres ne rendent pas compte de la souffrance de nos concitoyens. Le chômage sème le germe du désamour et de la désaffection européenne.»
Jean-Marie Bockel renchérit : « Cela fait près de deux ans que la crise des dettes souveraines occupe incessamment les ordres du jour successifs des conseils européens. »
Pour la sénatrice de la Seine-Maritime, « Il est temps de réformer nos institutions financières. L’Europe n’est pas viable à long terme sans un véritable saut dans le fédéralisme. Il faut en finir avec cette Europe qui apparait tatillonne jusqu’à l’absurde. La réconciliation des peuples et des institutions procédera de la définition d’une Europe stratégique dédiée aux grands enjeux du siècle. »
La sénatrice garde espoir : « Une lumière est apparue au bout du tunnel. Les propositions centristes progressent manifestement tant les initiatives institutionnelles en faveur d’un véritable fédéralisme européen se multiplient. J’espère que ce Conseil Européen va dans le sens de la construction d’une supervision bancaire qui permettra à terme d’assurer les garanties minimales de stabilité financière. »
De son côté, Jean-Marie Bockel est revenu sur l’Europe de la défense : « Alors que nous commençons à structurer un marché intégré de la défense au cœur même du marché unique, le Conseil semble inscrit aux abonnés absents. Toute l’attention des dirigeants européens reste inlassablement fixée sur les rebondissements en pagaille qui agitent les marchés obligataires »
Alors que l’Europe se retrouve au carrefour de tous les périls stratégiques, Jean-Marie Bockel, s’interroge : « Alors que tout reste à faire, l’Europe de la Défense semble au point mort. Mali, Iran… où est la voix de l’Europe sur ces dossiers ? Quelles sont les propositions de l’Europe sur ce qui se passe à nos frontières ? »
Pour le sénateur, il faut définir, avec nos partenaires « des axes stratégiques communs qui pourraient être le prélude à une coopération renforcée d’un type nouveau en Europe et dédiée aux questions de Défense et de sécurité. L’Europe de la Défense ne peut être la variable d’ajustement des incuries financières qui nous oppressent aujourd’hui. »
En un an, avec la création du Mécanisme Européen de Stabilité, la ratification du Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance et enfin le lancement de l’Union Bancaire, l’Europe a démontré qu’elle sort plus forte des crises qu’elle traverse.
Les deux sénateurs ont manifesté leur souhait de pouvoir, dans un an, « prononcer un discours où l’urgence cédera enfin la place à la construction de l’avenir et où nous pourrons enfin nous féliciter de l’achèvement de la construction d’une Europe véritablement fédérale, solidaire et prospère. »