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Economie et finances, Europe
Yves Pozzo di Borgo 11/12/2014

«Yves Pozzo di Borgo - L’UE doit accompagner le plan Junker mais il faut élargir les frontières de l’Europe économique »

Yves Pozzo di Borgo, sénateur de Paris, est intervenu dans le cadre du débat préalable au Conseil européen. Face au péril déflationniste, le sénateur regrette que le plan d’investissement apparaisse encore instable et incertain. Il propose ainsi de réfléchir à nos relations avec la Russie et d’envisager une union économique de l’Europe avec la Russie afin de consolider le potentiel de croissance sur l’ensemble du Continent.

Pour le sénateur, « la nouvelle commission européenne présidée par Jean-Claude Juncker a bien pris la mesure de la situation actuelle et de ses responsabilités pour prévenir les risques à venir » notamment ceux liés à la menace déflationniste. « La mise en œuvre du plan d’investissement de 300 milliards d’euros, annoncé il y a déjà plusieurs semaines, devra éviter deux écueils » souligne le sénateur. « Nous ne devons pas reproduire l’épisode du pacte de croissance de 2012 qui s’est avéré vide de contenu. Nous ne devons pas non plus limiter ce plan d’investissement à une entreprise de saupoudrage budgétaire au niveau national. » Yves Pozzo di Borgo s’inquiète toutefois de « l’instabilité de l’effet de levier » liée à la levée des fonds privés par la BEI et de « l’incertitude des modalités du financement du plan Juncker ». « C’est pourquoi je souhaiterais que nous reprenions le travail concernant nos relations avec la Russie. » poursuit le sénateur qui a salué l’initiative de François Hollande de rencontrer Vladimir Poutine. « C’est une grande avancée pour l’Europe» d’après le sénateur de Paris. Pour Yves Pozzo di Borgo, « L’Europe a un intérêt économique légitime à travailler avec son partenaire géographique naturel. » Les chefs d’entreprises français s’inquiètent des conséquences des sanctions russes « qui empoisonnent nos relations avec Moscou et déstabilisent de nombreux pays européens ». « Nous ne pouvons faire l'Europe si nous ne regardons pas en dehors de nos frontières. La France et l’Europe ont donc tout à gagner en relançant le travail initié dès 2010 lors du discours de Saint Pétersbourg de Nicolas Sarkozy. Nous avons en effet besoin a minima d’un partenariat économique intégré avec la Russie pour avancer vers une grande union économique » a conclu le sénateur.