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Anne-Catherine Loisier 09/11/2016

«Anne-Catherine LOISIER : Logiciels fous « Comment comptez-vous endiguer cette gabegie de fonds publics ? »»

Anne-Catherine Loisier, sénatrice de la Côte d’Or, a interrogé ce jour le secrétaire d’Etat chargé de la réforme de l’Etat et de la simplification au sujet des surcoûts engendrés par le dysfonctionnement de grands projets informatiques publics : « à l'heure où l'Etat demande à tous de faire des économies, comment comptez-vous endiguer cette gabegie de fonds publics ? ».

Le rapport de la chambre régionale des Comptes d’Ile-de-France consacré à la gestion de l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris a pointé la facture exorbitante du bug informatique survenu en 2011 lors du basculement vers un nouveau logiciel de gestion financière. Un changement de système informatique qui a entraîné une perte réelle de 80 millions d’euros pour l’établissement : « en termes de fiasco informatique administratif, ce n'est malheureusement pas une première » a déploré la sénatrice.
 
Ces « logiciels fous » ayant occasionné des désastres s’empilent et les pertes se comptent en centaines de millions d’euros. Anne-Catherine Loisier a cité Orbis, Louvois, ONP (Opération national de paie), CHORUS, SIRHEN ou encore SIRHIUS (système d’information des ressources humaines des ministères économiques et financiers).
 
« Lors du PLF 2016, le Sénat avait déjà souligné " la folle spirale des surcoûts " s'agissant du logiciel SIRHEN de L'Education Nationale » a-t-elle rappelé. Le référé de la Cour des Comptes publié le 28 juin dernier, parle de logiciels « inaboutis 10 ans après leur lancement ». Sur ce dossier Sirhius, la cour souligne « un système de gouvernance inadapté à la conduite efficace du projet » et des « coûts significatifs pour un retour sur investissement quasi inexistant ».
 
« Tout cela fait désordre alors que l'Etat affiche sa volonté de réduire les dépenses publiques et de maitriser les dérives des grands projets. Comment, nos administrations vont-elles pouvoir envisager sereinement le passage au prélèvement à la source ? » a donc demandé la sénatrice.