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François Zocchetto 09/07/2015

«François ZOCCHETTO, Sénateur de la Mayenne, Président du groupe UDI-UC : « Il n’y a d’autre issue à la crise grecque qu’un vrai bond fédéraliste européen »»

François ZOCCHETTO, Sénateur de la Mayenne, Président du groupe UDI-UC : « Il n’y a d’autre issue à la crise grecque qu’un vrai bond fédéraliste européen »

François Zocchetto, président du groupe UDI-UC, est intervenu, au nom des sénateurs centristes, à l’occasion du débat sur la crise grecque. Il a appelé à « un vrai bond fédéraliste pour notre continent ».  Pour les sénateurs centristes, une sortie de la Grèce de la zone euro serait une catastrophe pour le peuple grec mais aussi pour l’ensemble de l’Union : « ce serait un échec politique majeur, un coin enfoncé dans le fonctionnement de la zone euro et un coup d’arrêt à l’approfondissement de la construction européenne ». Les partenaires européens de la Grèce, qui la soutiennent financièrement depuis 6 ans lui demandent des réformes structurelles pour recréer des perspectives durables de croissance : « Ce qui est demandé à la Grèce c’est de parvenir à une collecte efficace de l’impôt, d’assujettir les armateurs et l’ensemble de ses iles à l’impôt, c’est de lutter contre les rentes de situation comme celles de l’église orthodoxe qui n’a pas été mise à contribution depuis 2009 alors qu’elle est le premier propriétaire foncier du pays.» poursuit le chef de file des sénateurs centristes. Pour François Zocchetto, la clé des négociations est la confiance : « Un référendum ne suffit pas à vous donner gain de cause contre 18 autres démocraties. Il n’y a pas d’un coté un peuple grec opprimé et de l’autre, d’abominables technocrates sans cœur. Seule la confiance permettrait de rouvrir le débat sur le rééchelonnement de la dette. Pour François Zocchetto, il ne s’agit pas d’austérité mais de justice : « il est paradoxal de constater qu’un gouvernement d’extrême gauche, allié à l’extrême droite, préfère solliciter le contribuable européen, y compris les plus modestes, et mettre en péril l’ensemble de la zone euro plutôt que d’imposer une église omniprésente et des armateurs largement privilégiés. Il est impossible pour nos gouvernements de revenir devant leurs assemblées après avoir signé un chèque en blanc à un gouvernement aussi peu fiable ». « La France a un rôle clé à jouer dans le dénouement de cette crise. Il est du devoir du Président de la République de tout mettre en œuvre pour qu’elle soit l’occasion d’achever la construction de l’euro par un véritable saut fédéraliste européen » a lancé François Zocchetto à Laurent Fabius. Aujourd’hui il faut tirer les leçons du référendum de dimanche dernier : l’euro ne peut plus demeurer une monnaie orpheline d’Etat. L’absence de pilotage politique de la zone a rendu la crise grecque possible. Sans saut qualitatif, l’euro est voué à sa perte : « nous avons besoin d’une autorité supranationale, dotée de la légitimité suffisante ». Les membres du groupe UDI-UC appellent de leurs vœux l’instauration d’un Trésor européen qui serait dirigé par un ministre des finances européen dont la légitimité démocratique permettrait d’assurer la cohésion politique de la zone euro. Il devrait répondre à un Parlement européen pleinement compétent devant lequel il serait responsable. « Loin des faux-semblants et des référendums de circonstance, une telle avancée européenne permettrait de garantir la cohésion économique de la zone dans le respect de l’exigence démocratique et des peuples » a conclu François Zocchetto.