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Affaires étrangères et coopération, Europe
Jean-Marie Bockel 09/04/2014

«Jean-Marie Bockel - Débat sur les développements récents en Ukraine - « L’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe est une chance pour le dialogue et la diplomatie parlementaire »»

Jean-Marie Bockel - Débat sur les développements récents en Ukraine : « L’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe est une chance pour le dialogue et la diplomatie parlementaire »

  Jean Marie Bockel, membre de la délégation française à l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE), est intervenu en séance ce mercredi lors du débat d’actualité sur les développements récents en Ukraine.

L’Ukraine connaît aujourd’hui une situation dramatique : ce pays est en faillite, en proie à une grave crise politique dont on ne perçoit pas encore bien l’issue, amputé d’une partie de son territoire, menacé dans son intégrité territoriale.

Pour Jean-Marie Bockel, « tout le monde a commis des erreurs de calcul en Ukraine. L’Union européenne, certaine de l’attrait qu’elle représentait, n’a pas su anticiper la volte-face du Président Ianoukovitch, et n’a donc pas su s’y adapter, et a mal mesuré l’ampleur de la faillite économique du pays. »

« Le Kremlin quant à lui a sous-estimé la société ukrainienne et ses capacités de réaction et de mobilisation. Les Russes se sont alors comportés avec brutalité, prenant le risque d’une crise internationale de haute intensité pour intégrer la Crimée dans la Fédération de Russie au terme d’un simulacre de consultation populaire. »

Maintenant que le coup de force russe a réussi, comment envisager l’avenir ? « Les Européens ne parviennent pas à comprendre le président russe. Celui-ci a sa propre logique, qui n’est pas la nôtre. La Crimée est importante pour la Russie, sur le plan tant militaire, avec la base navale de Sébastopol, qu’affectif, avec les racines de l’orthodoxie à Kiev », souligne Jean-Marie Bockel.

« Par ailleurs, à l’heure où la Russie semble considérer l’annexion de la Crimée comme une compensation de la perte de l’Ukraine, les sanctions européennes relèvent pour l’essentiel du symbole, la Russie étant le troisième partenaire commercial de l’UE et l’un de ses premiers fournisseurs en énergie. En outre, les Européens et les Américains estiment, à juste titre, avoir besoin du Kremlin pour la résolution de dossiers internationaux sensibles, en Iran, en Afghanistan, en Syrie » analyse le Sénateur.

« Finalement, alors que l’APCE doit discuter demain de sanctions éventuelles à l’encontre de la Russie, je tiens à rappeler que notre Assemblée est une chance pour le dialogue et la diplomatie parlementaire. Rester ensemble autour de la table pour se dire les choses - y compris les plus difficiles - avec force et exigence me semble essentiel. C’est l’honneur de l’APCE », conclut Jean-Marie Bockel.