LES COMMUNIQUÉS

Education et enseignement supérieur
Jean-Léonce Dupont, Françoise Férat, Catherine Morin-Desailly, Philippe Bonnecarrère, Loïc Hervé, Claude Kern, Jean-Claude Luche 06/05/2015

«Réaction des sénateurs UDI-UC aux annonces sur la Réforme du collège : « Cette réforme déçoit et inquiète »»

Réaction des sénateurs UDI-UC aux annonces sur la Réforme du collège« Cette réforme déçoit et inquiète »

« Mieux apprendre pour mieux réussir ». Pour Catherine Morin-Desailly, présidente de la Commission de la Culture, de l’Education et de la Communication, les intentions du gouvernement quant à la réforme des collèges étaient louables. Mais pour la sénatrice, « Cette réforme déçoit et inquiète. La promesse d’une égalité parfaite à l’école de la République, avancée dans son préambule, semble menacée par certains éléments du texte. » Par exemple, les «Enseignements Pratiques Interdisciplinaires» (EPI) occuperaient 20 % du temps à partir de la classe de 5ème, un enseignement « intégré » à l'horaire et aux programmes disciplinaires. « Les exemples fournis par le gouvernement présentent des projets qui ne sont manifestement pas annuels : réaliser un journal sur tel thème, découvrir un métier ou encore organiser un débat » s’étonne la sénatrice. Catherine Morin-Desailly, à l’image d’autres sénateurs centristes telle Nathalie Goulet, sénateur de l’Orne, fortement mobilisée sur ce sujet, déplorent que les victimes collatérales de ces EPI soient le latin et le grec, outils essentiels pour la compréhension de nos racines linguistiques et culturelles mais aussi éléments d’ouverture à des courants de pensée fondateurs de la conception française et européenne de l’Homme. La Présidente de la commission s’interroge également sur la mise en place de programmes d’histoire-géographie sans chronologie ou encore de l’enseignement de l’histoire de l’islam rendue obligatoire quand les Lumières deviennent optionnelles. « Autant d’outils permettant de  « savoir-être » dans un système de valeurs et de principes, d’être un citoyen éclairé et donc engagé » souligne la sénatrice. Pour Françoise Férat, il ne faut pas prendre le risque de pénaliser l'apprentissage des langues étrangères chez nos élèves en supprimant les classes bilangues et européennes, « alors qu'elles ont largement fait leur preuve depuis plusieurs années auprés des jeunes qui ont pu en bénéficier ». Loïc Hervé, tout comme son collègue Claude Kern, dénonce également le sacrifice des classes bilangues et des sections européennes : « Cette mesure va à l’encontre de la mixité sociale puisqu’elle va générer un système à deux vitesses et créér une forme d’élitisme en suscitant une fuite vers l’enseignement privé ». Pour le sénateur la généralisation d’un apprentissage des langues étrangères dès le CP « est un leurre qui ne favorisera pas l’enseignement de l’allemand, au cœur de la coopération franco-allemande moteur d’une Union européenne à laquelle nous, centristes, sommes farouchement attachés ». Porte-parole de ses collègues centristes de la Commission de la Culture, de l’Education et de la Communication, Catherine Morin-Desailly affirme : « Nous défendons un enseignement disciplinaire structuré et progressif, offrant des parcours variés en fonction des capacités des élèves et permettant de dégager des plages consacrées aux élèves les plus en difficulté. L’avenir de nos élèves en dépend ». * Philippe Bonnecarrère (Tarn), Jean-Léonce Dupont (Calvados), Françoise Férat (Marne), Loïc Hervé (Haute-Savoie), Claude Kern (Bas-Rhin), Jean-Claude Luche (Aveyron), Catherine Morin-Desailly (Seine-Maritime)