Jean-Marie Bockel intervient au Conseil de l’Europe sur les conséquences de la crise en Europe et sur l’impact de l’action de l’OCDE dans le bassin méditerranéen
LES COMMUNIQUÉS
Affaires étrangères et coopération
Jean-Marie Bockel 04/10/2012
«Jean-Marie Bockel intervient au Conseil de l’Europe sur les conséquences de la crise en Europe et sur l’impact de l’action de l’OCDE dans le bassin méditerranéen»
Jean-Marie Bockel intervient au Conseil de l'Europe sur les conséquences de la crise en Europe et sur l’impact de l’action de l’OCDE dans le bassin méditerranéen
Jean-Marie Bockel, sénateur du Haut-Rhin, ancien ministre, est intervenu en tant que rapporteur de la commission des questions politiques et de la démocratie sur les activités de l’OCDE au Conseil de l’Europe sur deux points : les conséquences en Europe de la crise actuelle et l’impact de l’action de l’OCDE dans le bassin méditerranéen.
Sur le premier point, le sénateur a choisi de dépasser le seul cadre de la zone euro : « L’analyse de la crise des dettes souveraines ne saurait être limitée à l’Union économique et monétaire. Elle frappe, à quelques exceptions notables près, l’ensemble du continent. »
Pour Jean-Marie Bockel, si l’UE se dote d’instruments censés prévenir ce type de crise (intégration de la règle d’or notamment), « Il convient néanmoins d’être attentifs à ne pas céder à la tentation d’un intégrisme budgétaire, où le dogme de l’excédent budgétaire conduirait à limiter les dépenses d’avenir, tels nos investissements en matière d’éducation, de recherche ou d’infrastructure. La rigueur ne peut se faire au détriment de l’Europe de la connaissance. »
Le sénateur souligne également que l’austérité ne peut être uniforme et frapper l’ensemble d’une population sans distinction : « Nous ne devons pas oublier les personnes les plus vulnérables, l’État doit rester le garant de l’intérêt général et donc de la justice sociale. Nous ne pouvons rajouter de la rigueur à la précarité. L’effort demandé doit être judicieusement réparti. Le principe de solidarité doit conserver tout son sens.».
Sur la question du soutien de l’OCDE aux pays d’Afrique du Nord, du Proche et du Moyen-Orient, Jean-Marie Bockel considère qu’il est essentiel de permettre aux jeunes démocraties nées du Printemps arabe de se consolider et de ne pas écarter la question économique en la laissant dans l’ombre du politique : « Sans pain, la démocratie n’aura pas d’avenir. Il convient désormais de combiner libertés politiques et mieux-vivre. »
Jean-Marie Bockel préconise de mettre en place un soutien efficace à l’économie de ces États : « L’action de l’OCDE, comme celle de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement d’ailleurs, me semble bien plus cohérente et guidée par l’objectif de renforcer la démocratie comme l’économie de marché. La Berd s’est, quant à elle, dotée en mai d'un fonds spécial d'un milliard d'euros pour étendre ses opérations à quatre démocraties arabes émergentes : l’Égypte, la Tunisie, le Maroc et la Jordanie.»
Le sénateur du Haut-Rhin conclut : « La réussite de l’action combinée de la BERD et de l’OCDE est, à n’en pas douter, la clé du succès des révolutions démocratiques dans les pays arabes. Il convient donc d’encourager leurs programmes par l’intermédiaire de nos États membres et veiller à ce que là encore, ils ne soient pas tributaires, à un moment ou à un autre, des restrictions budgétaires affectant les contributeurs. »
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