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Conflit en Syrie - François Zocchetto : « Je réitère fermement ma demande de vote solennel au Parlement »

Déclaration de François Zocchetto, président des sénateurs centristes, suite à la réunion du groupe UDI-UC : «  Au moment où s’ouvre au Sénat le débat sur le conflit en Syrie, notre groupe vient de se réunir pour évoquer longuement la situation. Au nom des sénateurs centristes, je réitère fermement ma demande de vote solennel au Parlement. L’engagement des forces françaises, et les conséquences qui résulteront d’une éventuelle opération militaire en Syrie, sont d’une importance telle que le débat doit être à la hauteur des enjeux. Les grandes puissances démocratiques, nos alliés traditionnels, l’ont bien compris : tous sollicitent l’avis de leurs Parlements. Notre groupe, par ma voix, demande à François Hollande de préciser ses objectifs. Engager une nation dans un conflit, en l’absence de mandat des Nations Unies et à l’encontre même de l’opinion de la majorité des Français, ne peut se faire sans de sérieuses et claires justifications. Les socialistes, qui dans l’opposition étaient les chantres de la démocratie participative seraient-ils désormais prêts à agir à l’encontre de l’opinion de nos concitoyens ? Je souhaite me faire le porte-parole de propositions qui faites par les sénateurs lors de notre réunion de groupe : mise en place de zones d’exclusion aériennes, ouverture de discussions diplomatiques, notamment avec la Russie… La précipitation est mauvaise conseillère. Cette réunion de groupe a démontré que d’autres voies que l’engagement militaire pouvaient être étudiées. Nous ne pouvons faire l’économie de ce temps de réflexion et de propositions. Enfin, alors que plus que jamais nous devons contribuer à la construction d’une Europe forte, je regrette vivement que François Hollande conduise le pays à l’isolement. Il faut croire qu’il n’a pas pris la dimension de l’importance de l’Union européenne. Si l’on se veut chef des Armées, il faut savoir rassembler les troupes. Si l’on se veut Président de la République, il faut savoir écouter les Français. Et si l’on se veut démocrate, il faut savoir consulter son Parlement. »