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Débat sur les concessions autoroutières - Pierre Médevielle : Un rapport de l’Autorité de la Concurrence à charge, aux nombreux oublis et aux indignations faciles

Au cours du débat sur les concessions autoroutières, le Sénateur de la Haute-Garonne, Pierre Médevielle, s’est aujourd’hui opposé aux conclusions du rapport de l’autorité de la Concurrence en date du 17 septembre 2014, qui visait à apprécier si les augmentations tarifaires des péages autoroutiers étaient justifiées par rapport à l’activité et à la rentabilité constatée. Le groupe de travail constitué suite à la publication de ce rapport par le Président Larcher et le Président de la commission du développement durable, des infrastructures, de l'équipement et de l'aménagement du territoire, le Sénateur UDI-UC de l’Eure Hervé Maurey, a récolté les mêmes éléments, les mêmes chiffres et a également auditionné les concessionnaires, les autorités de régulations et les associations d’usagers, mais a eu « une grosse différence d’interprétation avec l’autorité de la Concurrence ». Mettant en garde contre « les indignations faciles », le Sénateur a pointé au cours de son intervention les nombreux oublis du rapport pré-cité. Celui-ci ne prend ainsi « aucunement en compte les 40 milliards dépensés par les concessionnaires » pour l’acquisition, la reprise de la dette et les engagements de travaux, et oublie de citer le principal bénéficiaire dans cette affaire, qui est l’Etat, recevant une rente annuelle d’à peu près 3,5 milliards d’Euros par an. Pointant du doigt le mirage de la baisse du prix des péages « d’un coup de baguette magique » Pierre Médevielle a rappelé que « les augmentations tarifaires sont le fait des règles fixées par l’Etat et demeurées les mêmes avant et après la privatisation » Elus et citoyens ont ainsi, au cours des derniers mois, « été roulés dans la farine », certains ayant cherché à leur faire croire que « les sociétés concessionnaires représentaient une véritable poule aux œufs d’or ». C’est en fait l’Etat qui dans cette affaire a été « largement décrédibilisé », et c’est sa parole et sa signature qui seront bafouées si rupture des contrats il devait y avoir. Notre réseau autoroutier est aujourd’hui « l’un des meilleurs d’Europe », et son modèle tend à s’exporter. L’Allemagne et d’autres pays s’apprêtent en effet à adopter, eux aussi, le modèle de concession.